Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 28 août 2013

Villes belles

 

 

Comment visiter une ville lorsqu’on n’est pas un prince de ce monde, lorsqu’on a peu de temps ? Je crois que j'aime l’Italie, et j’ai vu Côme, naguère, avec ravissement, et les villas autour de Côme, dont les beaux parcs descendent vers le lac ; et j’ai aimé, passionnément, avec agacement, Florence, dont il paraît que c’est une belle ville, et c’est une belle ville, de loin, comme sur les peintures, mais le détail de la ville offre non pas la Beauté, mais des îlots de son souvenir, des fragments perdus dans les rues sales, dans le bruit, parmi les pancartes et les passants sans grâce, des lambeaux dans des églises et des parcs admirables dont l’entrée est payante. Une belle ville… Je préfèrerais une ville belle : en postposant l’épithète j’indiquerais quelque splendeur perdue dont seuls des livres, des peintures et quelques photographies anciennes peuvent encore témoigner. Les siècles passés, certes, ont connu des voyageurs qui se plaignaient déjà des villes, ainsi Montaigne qui, dans son Journal en Italie par la Suisse & l'Allemagne en 1580 & 1581, déplore les odeurs et les bruits qui l’assaillent. Que nous dirait Michel de Montaigne, qu'ajouterait-il à propos de nos villes à ses Essais mouvants ? Et Baudelaire ! Charles Baudelaire qui s’affligeait, vers 1860, des affiches sur les murs de Paris… Que dirait son fantôme aujourd’hui revenu, à quelle nausée plus immense encore succomberait-il ? Et François Pétrarque, qui se promena à Rome, en 1337, parmi les ruines antiques qui servaient de carrières...

Ainsi les villes belles ne sont plus – ce sont des masques désormais démasqués… Les puissants qui jadis ornaient les villes selon leur bon plaisir, et un goût souvent très sûr qu’ils apprenaient des artistes de leur temps, ont laissé la place à des puissants qui sont leurs héritiers mais dont la poursuite de la beauté ne rehausse plus le prestige, et dont la fortune, alors, est augmentée au rythme de la floraison, sans saison, des criardes pancartes, essaimées partout, vantant les produits que toute chose est à leurs yeux exclusivement devenue.

Il ne nous est que de déceler les îlots épars de la Beauté – il en est encore ! Prague, La Corogne, Athènes, Saint-Pétersbourg, Munich, Rome, Turin, Florence, Gênes, mille villes sont d'abord dans nos livres imaginaires ou réels, et c'est à nous d'en ouvrir les pages enluminées. 

 

 

mardi, 27 août 2013

Palazzo delle Compere di San Giorgio

 

 

DSC_3559.JPG

 

Le Palazzo San Giorgio (XIIIe-XVIe s., par Oliviero, fresques en trompe-l'œil par Carlo Braccesco, 1481-1482), Piazza Caricamento, et l'autostrada, Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

 

Piazza Caricamento

  

 

P1000548.JPG

  

Port de Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

09:07 Écrit par Frédéric Tison dans Gênes, Voyage en Italie | Tags : frédéric tison, photographie, italie, gênes, port | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 26 août 2013

Benvenuti a Genova

à François.

 

 

DSC_3279 b.jpg

  

Giovanni Maria Delle Piane, dit il Mulinaretto (1660-1745),

Francesco Maria Imperiale [Doge de Gênes entre 1711 et 1713] (1713), détail.

Palazzo Bianco, Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

  

dimanche, 25 août 2013

Miroitant

 

  

Je tends des miroirs, mais au fond ce sont des miroirs imaginés ; je m'y vois moi-même peu souvent, c'est dire... Je crois cependant qu'il est des miroirs qui se devancent eux-mêmes, qui parient — qui parient sur eux-mêmes.

 

 

09:27 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Pour la lumière

  

 

DSC_2706 TDR.jpg

  

Au lieu-dit Les Sables, Bourg d'Oisans, Isère, photographie : juillet 2013.

 

 

samedi, 24 août 2013

Sur un chemin

 

  

Qu'est-ce qu'une pierre sur un chemin, sinon un poème à jamais stupéfait ?

    

 

 

08:23 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Sur le poème | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Un sentier

  

 

DSC_2848 b.jpg

  

Sentier des Perrons, depuis les Deux-Alpes, en Isère, photographie : juillet 2013.

 

  

vendredi, 23 août 2013

Derrière une vitre

à Denis Trente-Huittessan.

 

 

Ce tableau m'a beaucoup amusé qui représente ce que tout amateur de peinture a tôt ou tard éprouvé : l'impossibilité de voir, et, partant, de photographier correctement une œuvre protégée par une vitre réfléchissante, l'image étant en partie masquée par des ombres ou des reflets inopportuns. Roy Lichtenstein a raconté que l'idée de peindre une telle toile, représentant précisément une œuvre partiellement dissimulée par des reflets, lui était venue alors qu'il tentait de photographier une estampe de Robert Rauschenberg présentée sous verre. Combien lui sommes-nous fraternels !

  

 

P1000341 b.jpg

 

 Roy Lichtenstein (1923-1997), Reflections on Sure !? (1990), huile et magna sur toile.

Exposition au Centre Pompidou, Beaubourg, Paris, photographie : juillet 2013.

 

 

Hauteurs

 

  

DSC_2817 G b.jpg

 

 Aux Perrons. À droite, l'Aiguille de Venosc, et en bas, fragment du sentier de Venosc,

depuis les Deux-Alpes, photographie : juillet 2013.

 

 

jeudi, 22 août 2013

Un temps, des temps

 

  

Qu'est-ce qui me rendra étrange — inévitablement étrange — aux yeux d'un homme du XXIIIe siècle ?

 

 

08:50 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook |

Minutie

à Norbert.

 

 

P1000353 b.jpg

  

Roy Lichtenstein (1923-1997), Paysage avec philosophe (1996), huile et magna sur toile, détail.

Exposition au Centre Pompidou, Beaubourg, Paris, photographie : juillet 2013.

 

 

mercredi, 21 août 2013

Creuser

 

  

Croit-on que le rare est réservé au Passé (ce qui souvent, bien entendu, se vérifie) que l'on manque le plus rare aujourd'hui, enseveli, ou mêlé malgré lui à la totalité assourdissante d'un bruit que l'on ne maîtrise qu'en creusant.

 

 

09:50 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Fragment d'une écriture rose (épiphanie)

 

 

20130711_185744.jpg

  

Simon Hantaï (1922-2008), Écriture rose, détail (1958-1959). Exposition au Centre Pompidou,

Beaubourg, Paris, juillet 2013.

 

 

Rythmique

 

  

20130711_184902 b.jpg

  

Simon Hantaï (1922-2008), Peinture (1957). Exposition au Centre Pompidou,

Beaubourg, Paris, juillet 2013.